Au début, il y a la création et puis ensuite…
Quand on créé une entreprise, on a besoin de réaliser des investissements. Il faut acheter une imprimante, il faudra verser le premier loyer. Il faut pouvoir aussi verser le salaire du commercial avant que celui-ci n’ait rapporté le 1er contrat. Tout ceci ne sont que quelques exemples.
Tout cet argent nécessaire lors de la création s’appelle le capital d’amorçage. Je vais faire simple, mais il peut aussi y avoir besoin de capital pré-amorçage.
Ensuite l’entreprise grossi. À un moment elle risque d’avoir besoin de gros entrepot, de grosses machines. On peut aussi imaginer qu’elle ait besoin d’un gros paquet d’argent pour se lancer dans un autre pays. Soit elle peut financer cette croissance sur ses fonds propres (sur l’argent qu’elle a gagné), soit l’entreprise veut gagner un peu plus de vitesse et elle va faire appel à des gens extérieurs pour financer ce capital de développement.
Les emprunts
On l’a compris, il y a plusieurs étapes où les organisations ont besoin d’avoir accès à de l’argent qu’elles n’ont pas.
La première solution à laquelle on pense (en tant que particulier) ce sont les emprunts. Il en existe de deux sortes selon qu’on emprunte à la banque ou pas.
Les emprunts bancaires, tout le monde connait. Le banquier a peur de prendre un risque trop important. Il va donc demander des garanties. En plus de ces garanties, il va se faire rémunérer pour le service qu’il rend.
L’emprunt non bancaire, cela s’appelle des obligations. Les investisseurs (particuliers ou entreprises) prêtent de l’argent. En échange ils vont percevoir des intérêts et (en général) la fin le capital (cela s’appelle un prêt in fine) Les intérêts peuvent être perçus pendant la durée de l’emprunt (ce sont des coupons) à une fréquence déterminée par l’obligation. Certaines obligations peuvent être émise « zéro coupon ». Les intérêts seront payés à la fin avec le capital.
Les risques (risque de défaut = faillite de l’emprunteur) sont portés par l’investisseur. Le taux d’emprunt dépend de ce risque, de la durée etc. Le but ici étant d’aider à comprendre ce qu’est une obligation, nous n’entrerons pas dans les détails du fonctionnement des obligations. Vous obtiendrez tous ces détails en appelant votre conseiller en gestion de patrimoine préféré, s’il estime que ce véhicule est adapté à vos objectifs et votre situation.
Dernière petite remarque : l’une des obligations la plus connue doit être l’OAT 10 ans. C’est l’obligation qu’émet l’état français, sur une durée de 10 ans.
Les associés
Pour financer les principales étapes de sa vie, l’entreprise peut aussi faire appel à ses associés au travers de plusieurs moyens.
On va vite en éliminer un : le compte courant d’associé. C’est un prêt que fait un associé à l’entreprise. On revient dans le chapitre des prêts, sauf que ce compte courant n’est pas une obligation. Il n’a pas forcément d’échéance fixée. Il peut ne pas être rémunéré, et quand il l’est, c’est à un taux inférieur à une limité fixée par l’état (avec un taux qui est ridiculement bas, mais ce n’est que mon avis 😉 )
Les apports
Les associés (ou actionnaire selon le statut de l’entreprise) sont des gens qui se sont (initialement) réunis pour créer l’entreprise. Ils peuvent apporter de l’argent (capital social), réaliser des apports (l’imprimante par exemple) ou bien leur industrie (le commercial qui fait la prospection pour le lancement de l’entreprise). En échange on va leur donner des parts (ou des actions selon le statut de l’entreprise) qui, comme leur nom l’indique, représentent une partie de la valeur de l’entreprise. À noter là encore que votre CGP préféré peut être d’une aide pour améliorer l’efficacité de vos apports lors d’une création d’entreprise.
Les dividendes
Tous les associés ont apporté une valeur dans l’entreprise. Il est normal qu’en retour, l’entreprise rémunère cette valeur, sinon il serait préférable de laisser son argent sur un livret A.
L’entreprise va vendre des biens ou des services = elle va développer son chiffre d’affaires. Avec ce chiffre d’affaires elle va payer ses charges. Ce qui reste s’appelle le résultat. À noter que l’opération peut apporter un résultat négatif : l’entreprise est en déficit. Soit elle peut vivre avec ce déficit, soit il faudra qu’elle le finance et on revient sur cette page pour savoir comment on le finance. Une fois le résultat courant avant impôt (positif) connu, l’entreprise payera des impôts. Ce qui reste s’appelle alors le résultat net.
Avec ce résultat net, l’entreprise possède plusieurs options (cumulatives = on peut très bien décider de faire un peu de chaque)
- Abonder les réserves. Certaines sont obligatoires (réserves légales). Les autres sont de l’argent qu’on met de côté pour une opération ultérieure prévue
- Distribuer cet argent aux salariés (ce sont les intéressements et la participation)
- Distribuer cet argent aux actionnaires.
Cette dernière somme, à diviser par le nombre d’actions ou de parts, s’appelle le dividende (Cf cours de mathématique sur la division, le dividende et le diviseur 😈 ). On parle du dividende par action pour savoir combien une action a rapporté de dividendes.
On voit un peu les risques qui s’accumulent sur les porteurs de part : non seulement le risque de faillite fait que les actions d’une entreprise peuvent ne plus rien valoir un jour, mais en plus le payement des dividendes n’est pas obligatoire. Il passe après les impôts et il peut passer après les investissements. Pour une analyse complète des risques et des opportunités, je vous laisse encore une fois consulter votre CGP préféré.
Et la spéculation dans tout ça ?
(je laisse ce paragraphe ici quelques temps, mais ma mission de pédagogie financière fait que je le retirerai pour développer un article complet sur la spéculation vs l’investissement)
Tout d’abord, on peut noter qu’on peut autant spéculer sur les obligations que sur les actions (ou sur de l’immobilier, sur les résultats d’une élection…). Dans l’image du publique, la spéculation est essentiellement boursière. On va donc s’intéresser uniquement à ce cas.
Une action représente la valeur d’une entreprise. Cette valeur va augmenter par exemple quand l’entreprise va décrocher de nouveaux marchés, quand elle va sortir un nouveau produit. Elle va baisser quand un concurrent devient plus féroce ou que les clients deviennent plus frileux. Spéculer c’est parier (tant à la hausse qu’à la baisse) sur les variations de ces valeurs.
Le spéculateur joue sur les cours des biens sur lesquels il parie, contrairement à l’investisseur qui place son argent sur un plus long terme pour accompagner une entreprise.
Petite morale : je tiens à la disposition de ceux qui me le demanderont une vidéo qui explique que 80% des spéculateurs perdent de l’argent. Donc la morale est sauve : même si cela fait rêver, l’argent facile et rapide, ça n’existe pas.